Voici une proposition de nouvelle pour un concours lancé par l’université Paris 8 (Action Culturelle et Artistique), Médiathèques de Plaine Commune et le département de la Seine Saint-Denis.
Le sujet donné est « Et cetera », et les nouvelles doivent faire environ 6 pages, le reste est libre.
« Il y a moi, mes soirées, mon chat, ma vie… Et toi.
C’est un dimanche pluvieux, la journée passe vite, je peins un peu, comme tous les dimanches ou presque, je regarde un feuilleton, je ris. Puis viens la soirée, je me fais à manger, un peu trop pour moi toute seule ― je ne suis pas habituée à ton absence ―, la soupe mijote, je choisis un film.
Je me sens en sécurité et bien isolée dans ce petit salon. À part le chat asthmatique qui ronfle à côté de moi, tout semble mort. On n’entend pas une voix, pas une voiture, pas un cri d’enfant, pas un son chez les voisins, pas de musique. Tout est tellement calme que je me demande si je suis la seule âme vivante dans cette ville.
La pluie tape contre les vitres, je ferme les volets, il fait nuit. Tout est incroyablement silencieux. Trop silencieux. Comme s’il manquait quelque chose ou quelqu’un. Je parle au chat qui se blottit contre un coussin sur le canapé. Je le caresse, sa présence me réconforte. J’entends sa respiration, je sens sa chaleur, il est vivant, ça me rappelle que je le suis aussi et que tu ne l’es plus.
Il y a moi, ma respiration, la nuit bien coincée derrière les volets, quelques jonquilles dans un vase, mon repas fumant, le film prêt à jouer, le chat, la pluie, les petites loupiotes d’ambiance, et puis ton absence.
Voici les premiers soirs d’automne sans toi. C’est très étrange, je me sens comme une statue de bronze, je suis là, ma présence est indéniable, mais je ne suis qu’une façade de métal froid. Froid et creux. Après tous ces automnes passés à tes côtés, je me retrouve là, au même endroit, avec le même chat, le même cérémonial, rien n’a changé et pourtant tout est vide. Tu n’es plus là. C’est comme s’il n’y avait plus d’écho. Je mange seule, je dors seule et je ris seule.
Nous savions que ce jour arriverait, mais pas comme ça, pas toi, pas maintenant. J’ai été paniquée, j’ai pleuré, j’ai crié, et lorsque les secours sont arrivés ils m’ont tenue à distance de toi. Ils se sont agités autour de toi, mais je savais que c’était trop tard. J’ai regardé ton visage mort et j’y ai vu un sourire, alors mes larmes se sont arrêtées et j’ai souri à mon tour. Et ainsi, le temps gouttait, les secours s’agitaient et je regardais ton cadavre en souriant. Tu étais si paisible, si beau que ça m’a rappelé le jour de notre mariage. Tu avais ce même sourire tranquille. Un sourire confiant, satisfait. « Jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Nous y voilà.
J’avais toujours pensé qu’avec ma santé fragile, cette mort serait la mienne. Mais il faut croire que tu t’es bien occupé de moi, je me souviens cette semaine où j’avais encore été malade. Tu m’avais fait à manger. Les soupes que tu faisais étaient vraiment mauvaises. Je ne te l’ai jamais dit. Je ne pensais pas qu’on puisse faire une si mauvaise soupe. Imaginez : une soupe qui semble sèche, pâteuse, trop grasse et trop salée. En tout cas, tes soupes m’ont aidée à guérir, j’en suis convaincue ; il fallait bien que je guérisse pour ne plus avoir à en manger.
Aujourd’hui, je ne suis pas vraiment malade ni vraiment en forme, mais je ne trouve aucune soupe aussi mauvaise que les tiennes pour me donner envie d’aller mieux. Alors, je reste entre deux. Le temps passe, les secondes m’échappent, je suis à côté de ma vie, c’est comme si je la vivais sans la vivre, sans en profiter, comme si j’avais perdu le pouvoir de gouter aux saveurs de la vie. Je n’ai pas de rêve, plus d’envies. Je songe à toi, à moi, à nous…
Je rêve toutes les nuits que je te sauve et que tu vis. Et je me réveille tous les matins encore accrochée à mon rêve. Puis la lame de ma conscience vient briser le rêve, chaque matin. Chaque matin, je me dis : « Ce n’est pas ta faute. »
« Ce n’est pas ta faute », m’avais-tu dit aussi ce jour-là. On s’était retrouvés dans un petit hôtel près de ton travail. Comme des amants vivant un amour interdit, puis nous étions allés manger un morceau avant ce rendez-vous important et ma maladresse habituelle avait été la cause de plusieurs tâches sur ton beau costard. Le rendez-vous s’était très mal passé. Tu as eu beau dire que ce n’était pas à cause des tâches… Rien ne m’ôtera jamais ce doute.
Je suis têtue, c’est comme ça. Comme ce jour-là, le jour où j’ai voulu faire la piste noire. Tu m’avais dit : « elle a l’air verglacée, c’est dangereux. » J’ai boudé deux minutes, mais tu as été inflexible. Alors, j’ai souri et je me suis élancée sur cette piste verglacée en criant : « T’es une chochotte ! » Tu m’as suivie. Je sentais la liberté sur ces skis glissants à toute vitesse, la souplesse du mouvement, le vent fouettant les joues, le soleil chauffant le dos, et puis aussi ce faux mouvement. J’ai chuté. Je ne me souviens de rien. Le lit d’hôpital était confortable. Enfin pas aussi confortable que ton ventre.
Ha, les ventres, je me souviens, il y a des années, je sortais d’une relation tumultueuse avec un homme trop sensible. Un de ceux qui sont toujours malheureux, un de ceux qu’on a envie de consoler et que l’on console encore et encore, bien vainement d’ailleurs. Et puis, un jour, on devient aussi malheureux qu’eux et là il faut faire un choix. Le mien a été de partir. Je l’ai abandonné à son malheur et j’en ai saisi un tout beau tout neuf de malheur : celui d’être seule. Et seule, je le suis restée longtemps, jugeant sévèrement tous ces hommes qui m’approchaient, ne faisant confiance à personne. J’ai basé ma vie sur moi et moi seule, sur mon travail, mes intérêts, mon chat. Ma vie m’est devenue agréable. Quelques amants sans visages passaient parfois, mais je m’en débarrassais très vite. Mon coeur était bien protégé ainsi. J’avais oublié le gout de l’amour, le gout d’attendre une personne chère, le gout d’un film partagé, celui d’un voyage à deux… je filais dans la vie et je filais sur ce trottoir aussi, toujours pressée. Lorsqu’un jour, au détour d’une rue je suis rentrée de plein fouet dans un homme, grand, son ventre rond et ferme m’a fait l’effet de me prendre un airbag géant. Le choc m’a fait tomber en arrière. Lui n’avait visiblement pas bougé d’un cil. Je m’excusais de ma maladresse, de toute manière je suis si distraite, ces choses n’ont rien d’étonnant dans ma vie. L’homme m’aida à ramasser mes papiers, me salua et s’en alla. Je me hâtais vers mon travail et qu’elle ne fût pas ma surprise de le voir parmi mes collègues dans la salle de réunion. Durant les discussions, j’avais l’impression qu’il me fixait beaucoup, je quittais donc précipitamment les lieux dès la fin de la réunion. Ma petite vie tranquille reprit son cours, mais un matin sur mon bureau je reçus un bouquet de jonquilles, drôles de fleurs des jonquilles… Il n’y avait aucun mot, rien. J’étais sûre que c’était lui, l’homme avec le ventre-airbag. Avec le recul peut-être que je n’étais pas sûre que ce soit lui, mais que je l’espérais un peu tout simplement ; peu importe. J’ai ramené les fleurs chez moi. J’ai recherché dans les archives de l’entreprise les coordonnées de l’homme, mais une fois la carte dans les mains, je n’ai pas pu composer le numéro. Au final, pourquoi est-ce que je l’appellerais ? Et je lui dirais quoi ? Merci pour les fleurs ? Et il me répondrait : « Les fleurs ? Quelles fleurs. »
Je jetais la carte dans un de mes tiroirs. Peut-être que j’avais passé un peu trop de temps en solitaire. J’étais surement en manque d’affection, j’ai donc appelé un de ces amis que j’appelais souvent quand je me sentais seule. Il fallait bien admettre que même si ça amoindrissait un peu le désert qui s’était installé dans mon lit ça ne soignait pas celui qui s’était installé dans mon coeur. Mon coeur était vide, vide de passion, vide de folies, vides de frémissements. Mais je n’étais pas malheureuse. Bien au contraire, je me sentais protégée. Les choses n’avaient aucune raison de changer.
Le temps s’écoulait tranquillement. Plusieurs mois plus tard, je n’y pensais plus. Cependant un matin de printemps je reçus au travail une curieuse lettre. Un mot tout simple, sur papier jaune, sans signature. La lettre disait : « Je vous ai croisé hier dans le métro et je me demandais si nous pouvions boire un café ? » Je n’avais croisé personne dans le métro. En tout cas, personne qui n’ait éveillé ma curiosité et puis je détestais ce genre de plan de séducteur. Je trouvais ça bien prétentieux de croire que j’allais me rendre dans un café juste comme ça. Je n’étais ni à vendre, ni à acheter et je n’avais pas le temps de jouer. Je décidais donc de ne pas y aller. Mais, j’avais à cette époque une copine bien curieuse et très drôle et lorsque je lui fis part de la lettre elle ne résista pas. Elle insista pour que j’y aille. Mais je refusais toujours. Alors, elle me proposa un marché : elle irait à ma place, en prenant mes habits et je me déguiserais pour ne pas me faire remarquer afin d’observer la scène. Ça avait l’air amusant. J’acceptais.
Arrivées au café, la salle était déserte, il n’y avait personne. C’est un peu gonflé d’arriver en retard à un rencard qu’on a soi-même donné. Mon amie attendit à une table. J’observais sur un banc dehors. Environ cinq minutes après l’heure convenue, je vis, un grand bonhomme arriver en courant et rentrer dans le bar. Il fit un tour d’horizon puis s’assit à une autre table. Après quelques minutes, je vis qu’il adressait la parole à mon amie. Puis il lui serra la main et s’en alla.
Dès qu’il fut hors de vue, je me ruais dans le bar pour savoir ce qui s’était passé.
L’homme lui avait dit qu’il souhaitait rencontrer une personne précise : moi. Et lorsque je vis la carte de visite qu’il lui avait laissée, je tombais des nues, il s’agissait de l’homme au ventre-airbag !
J’étais presque agacée, j’avais l’impression qu’il jouait au jeu du chat et de la souris et je n’avais pas très envie de me faire manger par un chat. Mais d’un autre côté, cette étrange chasse, cette séduction m’intriguait beaucoup. Je me disais : « quel homme étrange, il ne peut pas frapper à mon bureau et me proposer d’aller boire un verre comme tout homme sensé ? ». C’est ce qu’il fit d’ailleurs. Le lendemain. Je lui demandais alors pourquoi il m’avait envoyé cette lettre sans signature. Il me répondit simplement qu’il n’y avait aucune chance que je m’intéresse à lui s’il ne se démarquait pas des autres hommes qui, peut-être, m’invitent à boire un verre. Je lui répondis qu’il n’y avait aucune chance, non plus, que je m’intéresse à un psychopathe qui écrit des lettres anonymes. Il sourit, me dit à bientôt et s’en alla.
J’étais surprise, je croyais, qu’il voulait qu’on aille boire un verre. Il aurait pu insister un peu ! Je n’avais même pas eu le temps de dire non.
Plusieurs jours passèrent, je savais que je prenais un risque en faisant ça, le risque de bousculer ma petite vie tranquille, mais j’avais envie de connaitre un peu mieux ce curieux personnage qui offre des jonquilles et envoie des lettres anonymes. Je prenais la carte de visite et composait le numéro. À peine quelques heures plus tard, nous étions dans un café. C’était un homme très amusant, et aussi assez séduisant, je n’ai pas pu m’empêcher de lui faire quelques allusions, mais il n’y faisait pas attention. Je me sentais grisée par cette envie de le séduire et lui restait impassible. Ni froid, ni distant juste impassible.
Il me raccompagnait ensuite jusque chez moi, il faisait frais, au bas de l’immeuble ma main trainait un peu dans la sienne, je lui souriais et avant que je n’y songe, mes lèvres s’étaient posées sur les siennes. Il me rendait mon baiser avec tendresse, il me serrait dans ses grands bras. Je sentais sa chaleur, sa force. Aussitôt je lui proposais de monter prendre un dernier verre chez moi. Mais contre toute attente, il refusa sans hésiter. « Ce n’est pas le genre de relation que je cherche », avait-il dit en partant.
Je me retrouvais alors seule chez moi, plus seule que jamais. J’étais à la fois furieuse, et à la fois triste. Cet homme m’avait repoussée. « Ce n’est pas le genre de relation que je cherche… », que cherchait-il alors ? Une gentille fille pour vivre une relation platonique ? Une histoire qui sente la praline et l’eau de rose ? C’est ce qu’il cherchait peut-être, et moi, c’était précisément ce que je ne voulais pas. Non, je ne voulais pas d’une de ces simulations d’amour parfait. Je ne voulais pas d’une de ces vies qui se vit à deux, où l’on fait des plans communs, des compromis… Je ne voulais pas de ça, mais je te voulais toi. Toi et ton ventre rond, toi et tes bras forts, toi et ta chaleur. Et je t’ai eu. Je t’ai eu avec tout ton packaging, avec les promenades dans les parcs, les galipettes sur la plage, les couchers de soleil… et le chat asthmatique.
Tu as brisé ma coquille, petit à petit, tu m’as montré une vie à deux différente, une vie que je n’aurais jamais imaginé. Aujourd’hui je ne peux que m’en souvenir. J’essaie de repenser à ce temps où j’étais seule et où ça me rendait heureuse, le temps d’avant toi, mais je n’y arrive pas. Alors, j’essaie de ne plus penser à toi, pour oublier que tu n’es pas là, pour revenir en arrière, mais chaque chose me rappelle à toi chaque objet même le plus simple est attaché à un de ces fichus souvenirs à deux. Je me traîne, je me lève avec l’envie d’aller me coucher, je me couche sans pouvoir dormir, je m’endors en rêvant de toi, je rêve jusqu’à mon éveil, je me réveille douloureusement, je me lève avec l’envie d’aller me coucher…
Je ne pense plus, du moins j’essaie, j’agis machinalement, je nourris le chat, j’ouvre le frigo, je sors la brique de lait. Trop tard, la brique de lait, je me souviens ce jour où tu avais coupé le bec de la brique de lait de manière à en faire une sorte de bec verseur, joliment découpé avec une forme un peu concave et tu avais fièrement brandi la brique avant de verser le lait, mais avec une pointe verseuse découpée ainsi il était arrivé ce qui devait arriver : le lait était passé sur les cotés du bec. Mon bol avait été soigneusement évité au profit de la table et du sol. J’avais beaucoup ri. Pas toi. Tu avais cette mine sérieuse et contrariée que je trouvais si drôle.
Le souvenir se dissipe, ton image s’efface, je suis bêtement là dans ma cuisine avec un léger sourire aux lèvres et ma brique de lait dans la main. Je me sens un peu idiote. Je reste figée, les yeux dans le vague. La chaleur du souvenir s’échappe laissant place au vide, mon sourire se fane.
Je sens un poids sur ma poitrine, respirer me semble fatigant, je sens mon ventre tout serré et un gout fade, pâteux, dans ma bouche. Ton absence me peine. Je me sens absente aussi. Absente de ma vie, absente de mon corps. Pourtant, je suis là. Dans cette pièce il y a moi, ma soirée, mon chat et ton absence et puis cette vie aussi qui est la mienne, cette vie que je n’ai plus la sensation de vivre. Je me sens comme à côté, comme précipitée loin de ce qui était ma vie, notre vie, je me sens comme abandonnée sur le bord du fleuve. Oui, comme si je vivais une vie juste à côté. Une vie au bord de ma vie.
Le bord… Je me souviens, on était sur le bord, sur cette corniche, et je trottais devant tandis que toi, toujours prudent, tu rasais tant que tu pouvais la falaise.
— allez ! criais-je.
Tu jetais un regard anxieux à la pente raide qui s’élançait devant toi jusqu’à la mer.
Je riais. Beaucoup.
J’aimais bien ton air gauche. Dès que je me retournais, tu t’arrêtais souriant et prenais une pose rassurante. Alors, je te rendais ton sourire et je continuais à marcher et tu me suivais regrettant déjà de m’avoir fait croire que tu étais tout à fait à l’aise sur ce chemin escarpé.
On venait de passer le plus dur, la suite du chemin semblait plus praticable.
Je regardais le paysage, c’était magnifique. Je remplissais mes poumons de cet air frais et plein d’iode. Je fermais les yeux un instant, le vent chantait dans mes oreilles. Je sentis ta main chaude sur ma taille, je ne t’avais pas entendu arriver.
J’aimais, j’aimais tant quand tes mains chaudes, rugueuses glissant sur mes vêtements, j’aimais tant sentir la chaleur de tes mains, la douceur de tes lèvres. C’était une de ces chaleurs qui réchauffe le coeur, qui vous donne l’impression que vous êtes léger et que tout est possible et réalisable.
C’est le coeur plein de cette chaleur que je m’élançais devant toi sur ce chemin escarpé. Mais soudain, mon pied bascule, je glisse. Tu cries mon prénom. Tout se mélange dans mon champ de vision, un tas d’épines se plante brutalement dans mon bras. Je me retrouve à quelques mètres du chemin dans un buisson. Je n’ai pas vraiment mal, je ris : « Rattrappée par un buisson ! » Je me retourne, je ne te vois plus. Je t’appelle, je me dégage du buisson. Les cailloux roulent sous mes pieds, j’avance avec peine. Je te vois sur le dos, à terre entre moi et le chemin. C’est le coeur plein de cette étrange angoisse que je m’élance vers toi. Mais soudain tout bascule, je m’arrête, je vois cette couleur qui coule de ta tête. Je crie ton prénom. Tout se mélange dans mon champ de vision et un tas d’épines se plantent brutalement dans mon coeur. Je me retrouve là, près de toi. Je n’ai pas vraiment mal, mais j’ai mal. Je pleure. Je sais déjà que tu n’es plus. J’ai regardé ton visage mort et j’y ai vu un sourire, alors mes larmes se sont arrêtées et j’ai souri à mon tour. Et ainsi, le temps gouttait, les secours s’agitaient et je regardais ton cadavre en souriant, tu étais si beau, si paisible…
Je me suis toujours dit qu’une histoire d’amour parfaite c’était une histoire où les protagonistes mourraient à l’apogée de leur amour. Je regrette. Je regrette d’avoir pensé ça. Et je souhaite encore et encore que tu reviennes. Même si on se lasse, même si on se déchire, si on se maudit, si on divorce, même si on s’insulte et même si notre histoire ressemble alors à un pauvre drame des plus commun, je rêve que tu reviennes et que tu m’aimes encore un peu. Encore un peu. «